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Street Heart II : l’exposition citoyenne et culturelle engagée

En soutien à l’association Entourage, une soixantaine d’artistes ont transformé d’authentique plaques de rue de Paris en véritables œuvres d’art. Un événement solidaire orchestré de main de maître par Urban Signature.

À voir
« Street Heart II »

Jusqu’au 28 février 2024
Du lundi au vendredi de 9h à 22h
Le Shack
4 impasse Sandrié 75009 Paris
leshack.fr
Instagram : @leshackparis

Urban Signature : urban-signature.com
Instagram : @urban_signature

Association Entourage : entourage.social
Instagram : @entourage_asso

Avec le cœur, tout est possible… comme le prouve Street Heart II, l’événement caritatif à découvrir au Shack. Tous les artistes invités par Urban Signature ont accepté comme un seul homme de métamorphoser une plaque de rue de Paris en œuvre d’art unique, toutes vendues au profit de l’association Entourage. Un support atypique mais ô combien symbolique, tant pour les artistes urbains que les personnes en situation de précarité. Pour chacun de nous, que l’on soit simples curieux, amateurs d’art ou collectionneurs avertis, une belle occasion de découvrir les multiples talents réunis et de refuser l’indifférence en ouvrant son portefeuille. Car, comme le souligne Speedy Graphito, parrain de cette 2ème édition : « il y a tant à faire ! ».

Peux-tu nous présenter l’Association Entourage ?
Depuis 2014, l’association Entourage lutte contre la précarité et l’exclusion, notamment en créant des liens entre les personnes vivant dans la rue et la société. Les 44.500 euros récoltés en 2021 lors de la première édition ont ainsi permis de soutenir une partie des initiatives d’Entourage.

Pour cette seconde édition, des plaques de rue ont été choisies comme support. Plutôt original…
Un choix opéré par Le Comité De La Rue d’Entourage, dont Éric Devillers, figure emblématique de l’association qui regroupe des SDF, dont certains en reconversion et d’autres déjà réinsérés, l’objectif étant de privilégier un support en lien avec la rue. Ainsi, pour la première édition, les artistes ont travaillé sur des cartons, un élément essentiel pour ceux qui vivent dans la rue. Pour Street Heart II, le choix s’est porté sur d’authentiques plaques de rue émaillées de Paris, un outil indispensable pour que les personnes sans-abri puissent se localiser mais également un support mythique pour les street artistes, et pérenne.

N’a-t-il pas été difficile de trouver autant de plaques de rue ?
La difficulté a été d’identifier les fournisseurs des plaques, afin de proposer aux artistes un support brut, sans nom de rue, afin que chacun puisse créer librement et pour éviter quelques « déceptions ». Difficile de satisfaire 60 artistes avec des plaques avaient été déjà imprimées !

Quelles difficultés présentaient le support choisi ?
Il faut savoir qu’une plaque de rue émaillée est un support non poreux, donc qui n’accroche pas la peinture. Pour les artistes qui travaillent déjà sur ce type de supports, comme Seny par exemple, ou qui utilisent fréquemment du gesso, un apprêt que l’on pose sur la surface avant de peindre pour créer de l’adhérence, la plaque de rue ne présentaient aucune difficulté particulière. Pour les autres, nous avons édité, avec des experts, un guide expliquant étape par étape les techniques à mettre en œuvre, de l’adhérence au vernissage… Tous ont d’ailleurs reçu ce « kit artiste ».

Qui a financé ce projet ?
Comme pour la première édition, le cabinet de conseil Kearney, des personnes très investis.

Comment ont été fixés les prix des œuvres ?
Le prix de chaque œuvre a été déterminé conjointement par Entourage, Urban Signature et l’artiste en fonction de sa cote, l’objectif restant de de réunir des fonds pour l’association. D’ailleurs, 100% du prix de vente reviens à l’association Entourage.

Combien d’artistes ont accepté de participer à l’événement ?
Une soixantaine. Comme à notre habitude, et en accord avec l’équipeEntourage, nous avons souhaité présenter aussi bien des talents établis que de jeunes artistes en devenir.

Avaient-ils carte blanche ?
Absolument ! La plaque étant déjà une contrainte, nous n’avons pas souhaité les contraindre davantage. Tous ont d’ailleurs joué le jeu, proposant sur ce support singulier des créations qui sortent de l’ordinaire. De belles surprises donc pour les visiteurs, les amateurs et les collectionneurs

Lors de Street Heart I, vous avez récolté 44.500 euros ? Espérez-vous faire aussi bien voire mieux ?
Nous l’espérons ! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons privilégié une exposition de longue durée afin d’être le plus visible possible – près de trois mois et demi –, et des prix fixes au lieu d’une vente aux enchères. Ainsi, aucune œuvre ne sera vendue en dessous de sa cote et aucune cote n’explosera. De même, nous avons privilégié le Shack, un lieu central, bien situé, avec un bel espace et qui draine énormément de monde, notamment des personnes ayant une certaine appétence pour l’art. L’équipe du Shack a d’ailleurs été emballée par ce projet caritatif autant que par le combat de l’association Entourage.

Avez-vous imaginé une scénographie particulière ?
Une partie des plaques, posées sur des chevalets en métal, sont alignées les unes à côté des autres dans le grand couloir principal du rez-de-chaussée, ce qui permet de les observer de près mais aussi d’avoir une vision d’ensemble depuis le niveau supérieur. Dans la continuité, les pièces atypiques sont accrochée aux murs de manière assez classique dans le Shackstore, une grande salle particulièrement lumineuse qui pourra être privatisée. Enfin, nous organisons également quelques live paintings, quelques ateliers…

Pourquoi avoir choisi Speedy Graphito comme parrain de cette 2ème édition ?
Speedy, qui s’implique dans beaucoup d’associations, était une évidence. Surtout, il partage les valeurs que défend Entourage, notamment à travers LinkedOut, un réseau social qui permet aux plus démunis de trouver un emploi, ce qui l’a particulièrement touché. Il n’a pas oublié que, dans les années 80, comme beaucoup d’artistes urbains précurseurs, il a connu des temps difficiles. Il est donc assez reconnaissant envers ce type d’association. Lorsque nous lui avons proposé d’être parrain de cette édition, il a immédiatement accepté, bien que, très humble, il n’aime pas être mis en avant. L’aura de cet artiste reconnu internationalement ne peut que servir la cause de l’association.